lundi 11 août 2008

Version française!!

L’EXPERIENCE DU VOYAGE[1]

http://olharesartisticoscotidianos.blogpot.com/[2]

Dans le cadre du cours « actions publiques, art et contexte » de Maria-Ivona Dos Santos, j’ai réalisé cette action, une marche qui intervient dans l’espace publique, cet espace urbain qui transforme l’errance en dérive, qui permute le hasard objectif en hasard subjectif par une inconscience du regard. Aussi, nous allons voir à travers la pratique photographique lors de cette flânerie qu’elles sont les mouvances de ce regard « français » et quel résultat donne-il a voir à travers le voyage, l’errance et le regard.

A] Le Voyage: Organisation de l’action

  1. Touriste « professionnelle[3] »

A partir de l’élaboration d’un voyage durant 12 jours, du 16 au 28 juillet, lors des vacances scolaires, cette action se situe dans cette durée qui exclue les heures de vie quotidienne comme les repas, ainsi que le temps passé dans les transports parcourant les différents itinéraires entre les villes visitées. La réelle expérience artistique commence lorsque je prends mon appareil photo et que je sors dans l’espace urbain pour marcher sans itinéraire précis. C’est à ce moment précis que je deviens alors une « touriste » comme Francis Alÿs se qualifie dans Turista[4], comme une étudiante du type « flâneur Baudelairien [5]». La marche devient en quelques minutes un processus qui fait d’elle une création par son action. En effet, commence alors une errance guidée et rythmée par le regard et le hasard ainsi que la prise de vue photographique ; une marche dont la matrice perceptive est ce regard d’étrangère. Enfin, la présentation de ce regard qui se constitue lors de la marche se verra attribuer une page virtuel d’exposition à travers le blog.

  1. Règles et contraintes photographiques et de leur sélection

A partir des années 1960, les artistes qui utilisent la marche comme cinéplastique c'est-à-dire « une utilisation plastique de la cinématique[6] », se fixent toujours des règles arbitraires afin de déterminer les instruments pour une production de l’œuvre. Par exemple, Paul Auster, dans Léviathan, s’est inspiré du travail de Sophie Calle pour crée son personnage Maria. En effet, lors de l’écriture du roman, Paul Auster convia l’artiste plasticienne à se soumettre à des règles fixées par lui-même, dans l’habilitation d’une cabine téléphonique à New York. Sans m’y attarder davantage, le résultat de ce duo artistique conduisit à la publication de Gotham Handbook en 1994.

Voici l’énumération des contraintes photographiques que je me suis imposée, et qui rejoignent celles de mon projet de master :

- Les lieux et objets pris en photographies doivent se situer dans un milieu urbain.

- La verticalité, construction esthétique de lignes imaginaires et réelles en relation à l’environnement pris, par rapport aux édifices, immeubles, objets, arbres, signalétique qui ne sont pas forcément perpendiculaires au sol.

- Lumière forte comme la présence du soleil ou de forts points lumineux artificiels comme des lampadaires ou des spots pour obtenir une image bien contrastée.

- Photographies prises à la hauteur de mon regard ou les bras levés, en face ou de profil du lieu ou de l’objet photographié mais toujours centrées sur l’intention de la perception du regard. Jamais elles ne doivent êtres prises en diagonale, en contre-plongée ou en plongée.

- Une seule et unique photographie choisie parmi les tirages devra être envoyée par email aux collègues du cours « d’action publique, art et contexte » et au professeur Maria Ivona Dos Santos.

- Enfin une sélection de dix photographies choisies arbitrairement selon les règles énumérées précédemment mais aussi émotionnellement, malgré toute objectivité requise pour ce travail de sélection, et sera présentée à travers la création d’un blog pendant et après le voyage.

  1. Une organisation pour l’archivage

Chaque jour passé en errance urbaine, à photographier les attirances du regard, est archivé sur un ordinateur avec la date et le nom du lieu parcouru. Une sélection est ensuite effectuée selon les contraintes citées ci-dessus : premièrement une photographie choisie pour l’envoie d’un email puis dix photographies pour le blog, la première incluse. Un double archivage apparait alors : d’une part, l’archive se révèle être une collection de photographies. Nous pouvons ici faire référence à Marcel Broodthaers et Le Musée d’Art Moderne, Département des Aigles, en 1968, œuvre pour laquelle l’artiste collectionna tous les objets, affiches, blasons et autres faisant référence à l’aigle et à sa figure représentative, le tout formant des archives de collection. D’autre part l’archive se constitue comme source de documents pour une recherche plastique, c'est-à-dire mon projet « Entre la Réunion et le Brésil, regards d’expériences artistiques quotidiens ». La question de la mémoire paraît tout aussi importante, mais nous nous y attarderons plus loin.

B] L’Errance comme expérience du voyage

  1. Marcher, regarder, photographier

Action ! Dès que l’errance commence, trois actions simultanées se mettent en route : marcher, regarder et prendre des photographies dès que la curiosité du regard se pose sur un plan précis : une affiche, une construction, un objet spécifique. Un caractère « nomade » apparaît alors. En effet, pendant l’errance, la marche assez lente permet d’appliquer les contraintes plastiques citées plus haut aux prises de vue diverses interrogées en passant. Ainsi, nous pouvons penser à Anne-Françoise Penders cité par Thierry Davila, parlant de la pratique générale des artistes du Land Art utilisant le processus de déplacement, comme tel :

« C’est autour et à travers le concept de déplacement que s’articulent à la fois le processus de création de l’œuvre et celui de sa présentation […] Si cette circulation généralisée représente une méthode de travail, c’est parce qu’elle est à chaque fois une façon d’élaborer des pratiques et des gestes, c'est-à-dire des manières de penser_des manières de voir, manières de faire, manières de faire voir.[7] »

A mesure que le temps passe, l’expérience de la résistance physique s’additionne à l’expérience du regard : le rythme de la marche, les mouvements, la marche en elle-même, le regard conscient et inconscient ainsi que la perception des choses changent. En effet, le temps paraît plus long et les lieux plus abstraits dû à la vision altérée. L’espace du regard du touriste est confié aux délocalisations aléatoires de la perception, la curiosité est attirée selon le contexte de l’action, le regard est déviée par des évènements brusques comme le passage d’une voiture.

  1. L’exercice du regard comme « fabula »

Les photographies sont le résultat de mon errance dans trois lieux de voyage cités et présentés selon les dates chronologiques: Florianópolis, Porto Alegre, Capão da Canoa. Ces voyages sont aussi une expérience culturelle et psychique. Comme dit Thierry Davila à propos d’une définition de la cinéplastique, elle est « un intervalle où se joue et s’accomplit, où s’élabore et se structure le psychisme même de la personne.[8] » Aussi, la question de l’inconscient est à chaque fois de plus en plus importante. En effet, lors du choix de la direction à prendre, le regard va se diriger vers tel objet ou tel lieu, selon chaque « touriste ».L’intuition du regard se développe alors en accord avec l’espace, le temps, le désir inconscient et imprègne le « le flâneur » d’une transcendance, qui peut se comparer à l’écriture intuitive exercée par les Surréalistes, notamment Paul Éluard et l’écriture automatique. Le hasard devient alors un hasard subjectif, hasard que nous pouvons retrouver dans la démarche d’aller au hasard.

Aussi, nous pouvons emprunter le terme de la « dérive » aux Situationnistes. En effet, la dérive est présente dans ce travail ainsi qu’une certaine conservation du hasard, si l’on se réfère à la définition qu’en fait Guy Debord, tête du groupe d’International Situationnistes :

« Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent. […]Le hasard joue dans la dérive un rôle d’autant plus important que l’observation psychogéographique est encore peu assurée. Mais l’action du hasard est naturellement conservatrice et tend, dans un nouveau cadre, à tout ramener à l’alternance d’un nombre limité de variantes et à l’habitude. Le progrès n’étant jamais que la rupture d’un des champs où s’exerce le hasard, par la création de nouvelles conditions plus favorables à nos desseins, on peut dire que les hasards de la dérive sont foncièrement différents de ceux de la promenade, mais que les premières attirances psychogéographiques découvertes risquent de fixer le sujet ou le groupe dérivant autour de nouveaux axes habituels, où tout les ramène constamment. [9]»

Qui se trouve dans l’action d’errer lors de ce voyage et dans le résultat photographique. En effet aucune relation visuelle ne permet de comprendre une marche claire et distincte et cet archivage ainsi que ce discours permettent de reconstruire le trajet parcouru à pied, même pour le spectateur qui connait déjà les lieux.

Parler d’histoire est alors une manière explicite de rendre compte d’une histoire narrative que ce « temps perdu » reconstruit à travers un panel restreint de photographies, une action contée visuellement sur le blog.

  1. Partager par internet avec les collègues : les emails durant le voyage

L’idée d’envoyer une photographie de chaque voyage aux collègues du cours « d’actions publiques » n’est pas inutile et banal. Il permet d’informer mais aussi de partager spontanément le résultat du regard encore neuf de l’errance, sans recul à proprement parler ainsi que de tenir compte du lieu où je me trouve au moment même de l’envoi du mail et de l’action faite le jour-même. Trois emails ont été ainsi envoyés, chacun d’eux ne comportant que l’objet du courrier électronique. Ici nous pouvons faire un clin d’œil à l’art postal, indubitablement, par l’envoi d’un courrier comme résultat d’un travail plastique mais aussi d’une division de l’ordre du sensible, un statut relationnel entre les étudiants, entre brésiliens et français.

C] Exposition de l’action : le blog. http://olharesartisticoscotidianos.blogspot.com/

  1. Un accès facile et gratuit

Aujourd’hui la majorité de la population possède ou peux avoir accès à internet pour communiquer, partager et être présent dans une population « factuel ». Des gens se créent des blogs et y transmettent des images, des textes, de la musique, des vidéos, et des groupes peuvent aussi se former pour discuter en direct sur un forum. Intéressons-nous plus particulièrement à cette forme de blog qui offre gratuitement une création de blog, sur « blogspot », et qui permet automatiquement de produire automatiquement une présentation avec des modèles aux esthétiques divers et variés, un archivage chronologique pour chaque « post », un titre un espace de publication et un cadre de présentation de l’auteur du blog. Ce serveur permet de sauvegarder autant de postblog possible, une impossibilité infinie de publication et d’archivage.

  1. La continuité de l’existence dans le présent : source, archive

La question de la mémoire paraît importante comme nous le disions plus haut. Dans l’espace d’internet, une source d’archive grandit et grossit à chaque action effectuée par les internautes : envoyer un email, télécharger une image, une musique par exemple, comme nous pouvons le constater sur Google et la messagerie gmail. Ainsi fonctionne internet et permet alors d’être constamment dans le passé et le présent. Il faut entendre par là que les sites et blogs sont conservés à vie tant que l’utilisateur le met à jour ou le consulte. L’objectivité de l’écran et la subjectivité de l’existence matérielle, le réel du non réel, cette constante dualité fait de ce travail plastique une activité qui ne cesse jamais et qui module son existence par l’apparition surprenante ou aléatoire de sa page depuis le moteur de recherche unique que l’internaute utilise, et selon le choix de celui-ci pour le résultat de sa recherche, comme la date ou la pertinence du mot en premier lieu. Ainsi, l’avantage qu’internet offre est cette mondialité de partage de connaissance.

  1. L’exemple de Fred Forest pou l’utilisation du média comme tel.

Le réel du virtuel, le blog se distingue par son utilisation facile. Il se rapproche en tout cas de l’utilisation de la 3D puisqu’il s’agit d’un langage informatique et donc numérique. Fred Forest fait de l’utilisation de la 3D et d’internet un croisement entre réalité et irréalité par Techno Mariage, mariage réel de l’artiste et de son épouse Sophie Lavaux, réalisé simultanément en réel à la mairie d’Issy les Moulineaux et sur internet l’adresse http://www.fredforest.worldnet.net/technomariage, le 18 mars 1999. La confrontation entre réalité et fiction, entre le palpable et l’impalpable fait de cette œuvre une originalité dans sa sémantique socio-artistique. Sur le blog, cette confrontation est affirmée entre prise de vue photographique et vision virtuelle du résultat d’un regard détaché, mas crée également une frustration du spectateur à ne point pouvoir être sur les lieux, pour le voyage comme pour le mariage de Fred Forest et Sophie Lavaux.

Pour conclure, cette action, expérience d’une errance déterminée dans le temps général du voyage, considéré comme une dérive, et le regard qui s’abandonne à l’inconscient, permettent de montrer et présenter par l’espace d’internet une image encore transformée du regard. L’expérience du voyage nous fait accéder certes à de nouveaux lieux, encore inconnus jusqu’alors et qui se situe en dehors d’un quotidien; Mais il est aussi une expérience qui évolue constamment par le regard que le spectateur virtuel lui porte par le biais des commentaires et du mien par la prise de distance des regards parcourus. Ainsi donc le blog se situe sur un serveur qui permet la continuité d’une action dans le temps, et accède à une possibilité de création d’autres pages. Il permet de voir une évolution du travail plastique qui ne s’arrête pas là, et qui donne l’avantage d’une avancée de mon projet de recherche.



[1] Texte traduit du portugais en français pour ce dossier

[2] Traduction du portugais en français du nom de blog: regards artistiques quotidiens

[3] Cf. Francis Alÿs, the Loop, Tijuana-San Diego, 1996. Lors de cette action l’artiste a exigé un contrat entre lui et l’institution qui l’employait au titre duquel il eu la qualité de touriste professionnel.

[4] Francis Alÿs, Turista, photographie, collection de l’artiste, 1995

[5] Nom utilisé par Walter Benjamin dans Paris, Capitale du XIXème siècle, le livre des Passages, 1982

[6] Cf. Thierry Davila, Marcher, Créer déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXème siècle, éditions du regard, Paris 2002, p15

[7] Cf. Anne Françoise, en chemin, le Land Art, Tome 2 : revenir, op.cit.p46

Cit de Thierry Davila, Marcher Créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art du XXème siècle, éditions du regard, Paris, 2002

[8] Idem, cit. P22

[9] Guy Debord, « Théorie de la dérive », publiée dans Lèvres Nues n°9, décembre 1956 et Internationale Situationniste n°2, décembre 1958.

mercredi 6 août 2008

Texto sobre este Blog

Experiência da Viagem

A] A viagem: organisação da ação

1) Tourista “profissionnal”[1]

A partir da elaboração duma viagem durante 12 dias, de 16 a 28 de julho, a ação situa-se neste tempo determinado. Nas horas da vida cotiadiana e os itinerários percorridos postos à parte, a real experiência artistica começa portanto onde tomo o meu aparelho fotográfico e que saio no espaço urbano para andar sem itinerário preciso. é neste momento que me torno então uma espécie de “turista profissional” como Francis Alÿs[2] denominou, como uma estudante; o “flâneur Baudelairien”[3], um processo que faz da caminhada uma criação pela sua ação. De fato, comença então uma errância guiada e ritmada pelo olhar, oo acaso e pela tomada de vista fotográfica. E importante que esta viagem seja apreciada durante os feriados escolares.

2) Regras e obrigações das fotografias e das selecões dessas.

A partir dos anos 1960 os artistas que utilizam o caminhada como “cinéplastique”[4] , uma “utilisação plastica da cinematica”[5] sempre fixaram-se das regras arbitrárias a fim de determinar os instrumentos para a produção da obra. Paul Auster faz referência à diligência de Sophie Calle na escrita de Leviathan em 1993: de fato, vai inspirar-se graças à sua prática para o seu personagem Maria. Paul Auster deu regras de condução à Sophie Calle antes do cumprimento da ação que, para o artista e o escritor, conduzirá à Gotham Handbook em 1994.

Aqui esta a enumeraçõ dessas regras:

1ª : A verticalidade, construção estetica de linhas em relação ao ambiente em relação ao objetivo tirando (edificios, objetos),

2ª : luz forte como a presença do sol por tornar uma imagem bastante contrastada ou uma luminosidade artificial.

3ª : Fotografias enquadando de frente sobre o lugar ou objeto ou fotografias em diagonal mas sempre eles devem estar centradas sobre a intenção da percepção do olhar na escala humana. Jamais elas devem ser tiradas em contramergulho ou em mergulho.

4ª : Não perceber uma pessoa diretamente, com vista clara, distinta e detalhada. Mas as silhuetas certamente são aceites.

5ª : A única fotografia retida para o envio do correio electrónico é à que responde aos critérios estéticos escolhidos previamente e os critérios sensíveis

6ª : Uma seleção de 10 fotografias digitais são escolhidas arbitrariamente, são igualmente o que responde ao escolha precedente.

3) Uma organisação para arquivar

Cada dia de errança no meio urbano, um arquivo digital é criado com a data, o lugar. Uma seleção é efectuada seguidamente como é explicado acima: primeiro uma fotografia para os emails e depois dez fotografias para o blog, a primeira incluinda. Um duplo arquivo cria-se: arquivo que se revela ser uma coleção de fotografias. Podemos aqui fazer referência ao artista belga Marcel Broodthears e O Museu da arte moderna Departamento das águiase , em 1968 onde o artista coleciona todos os objectos que fazem referência à águia formando então arquivo. Também tem um segundi tipo de arquivo como fundo de documentos para uma pesquisa plástica, meu projeto sobre os olhares das experiências artisticas cotidianas. A questão da memoria parece também importante, que nós vamos explicar mais tarde.

B] A errância com experiência na viagem

1) Caminhar, olhar, fotografar

Ação ! Dado que errância começa, três ações simultâneas põe-se a caminho: caminhar, olhar e tirar fotos quando a curiosidade do olhar pára sobre um plano preciso: um cartaz, uma construção, um objecto específico. Um caráter nômade aparece então: de fato, durante a errância, a caminhada bastante lenta empreendida e as regras para tomadas de vista diversas interrogam o transeunte. Nós podemos de fato, pensar à Anne-Francisca Penders que fala dos artistas do Land arte, citada por Thierry Davila, afirmando que :

“é ao redor e através do conceito de deslocamento que se articulam ao mesmo tempo o processo de criação da obra e o da sua apresentação. Se esta circulação generalizada representa um método de trabalho, é porque ela é cada vez uma maneira de elaborar práticas e gestos ou seja maneiras de pensar das maneiras de ver, maneiras de fazer, maneiras de fazer ver. “[6]

A medida que o tempo passar, a experiência da resistência física adiciona-se ao psiquismo, movimentos da caminhada e do olhar que alteram este conjunto. O tempo parece mais longo e os lugares parecem mais abstractos. O espaço da turista confiado deslocamentos aleatoriamente gera escolhas de acordo com o contexto da ação, desviadas por acontecimentos bruscos como a passagem de um carro.

2) Exercicio do olhar com “fabula”

As fotografias são o resultado da errância, certo, mas também foi uma experiência cultural e psiquica. Com disse Thierry Davila sobre a definição do cinéplastico,

“[cuja é] um intervalo onde se brinca e se realiza, onde elabora-se e se estrutura psicismo mesmo da pessoa. Assim vai o caminhante: está a mesma coisa às tomadas com uma geografia física que com uma cartografia psiquica.”[7]

Também, a questão do inconsciente têm uma presência de mais e de mais importante. De fato, durante a escolha da direção a pegar, o olhar vai ser atraído por tal ou tal objecto/lugar, de acordo com a individualidade de cada turiste. A intuição do olhar desenvolve-se então de acordo com o espaço, o tempo, e o desejo inconsciente e impreigna o flâneur de uma trancendência, que pode-se comparar com a escrita intuitiva exercida pelo Surréalites, notadamente Paul Eluard e a “escrita automática”. O acaso se torna assim um “acaso objectivo” que nós podemos encontrar no procedimento de vir ao acaso.

Também, pode-se empregar a palavra “derive”, qui serà definida par Guy Debord como : “Uma ou várias pessoas que se entregam à derivação renunciam, por um período mais ou menos longo, às razões de deslocar-se e agir que se conhecem geralmente, às relações, os trabalhos e de lazeres que lhes são próprios, para deixar-se ir às solicitações do campo e dos encontros que lhe correspondem “[8].

Mas Guy Debord dissei que “a ação do acaso é naturalmente conservadora e tende, num novo quadro, a trazê-la todo à alternância de um número limitado de alternativas e o hábito”[9], que se reencontra no resultado fotográfico. De fato, nenhuma relação visual permita compreender um andamento claramente e distinto, e sózhino o arquivo permite reconstituir o trajecto percorrido do peão, exceto se o espectador conhece já os lugares.

Falar de “fabula” é então mais uma maniera explícita de dar conta de uma história narrativa pelo tempo “perdido” reconstruída num panél de fotos, um ação narada visualmente sobre au blog.

3) Dividir pela internet com colegas: os email durante o viagem

A ideia de mendar uma imagem por viagens aos colegas da aula não é inútil e banal. Permite avisar mas também de dividir spontaneimente ao olhar ainda novo da errança, sem comentários nem título. Pequeno olho ao arte postal, indubitavelmente, mas permanece uma divisão do ordem do sensível, um statuto relacional entres estudantes e também francês/brasileiros.

C] Exposição da ação: o blog.

1) Um acesso facil e gratuito

Hoje a majoridade da população tem um acesso pela internet por comunicar, dividir, e estar presente sobre uma população “fatual”. Qualquer pessoa pode se criar um blog e transmitir sobre estes imagens, textos, músicas, vídeos, e grupos mesmos criados de discussões, dita dos fóruns. Interessamos - mais particularmente a esta forma de blog que oferece automaticamente uma apresentação com os vários modelos estéticos, um arquivo cronológico, um título, um espaço de publicação e um quadro de apresentação do autor do blog, e tambem uma possibilidade infinida “de postblog”.

2) A continuade da existenciâ no presente : fonte, arquivos

A questão da memoria parece importante, como nos dizíamos- mais acima. No espaço internet, uma fonte de arquivos cresce e engrossada à cada ação efetuada para as internautas: envio dum email, telecarregamento de uma imagem, duma musica ect. Assim foncionando internet, e permiti assim de ser incessantemente no passado, no presente, no objectividade do ecrão e na subjectividade da existência material, no real do não-real, desta constante dualidade que faz deste trabalho plástico uma actividade que não cessa nunca e que modula a sua existência pelo aparecimento surpreendido ou mesmo aleatório da sua página desde o motor de pesquisa único que o internauta utilizaria. Recordem que aquando de uma investigação sobre google por exemplo, a afixação dos resultados para uma palavra buscada é escolhido por pertinência ou por data de acordo com uma livre escolha do internauta.

3)O exemplo de Fred Forest para a utilização du media com tal

O real e o Virtual, o blog aproxima-se de Techno Mariage, casamento real Fred Forest e da sua esposa Sophie Lavaux, realizado simultaneamente real na câmara municipal de Issy les Moulineaux e na Internet tem o endereço http://www.fredforest.worldnet.net/technomariage, o 18 de Março de 1999. A confrontação entre realidade e fição, entre o palpavel e o impalpável fizeram desta obra uma originalidade na sua semântica sócio-artística. No blog, esta confrontação constatada entre tomada de vista fotográfica e visão virtual do resultado de um olhar destaca esta originalidade que se tem tornado banal, mas também uma frustração para o espectador não poder assistir à este espectáculo, casamento em direito.

Para concluir, esta ação, experiência de uma caminhada considerada sonhar, olhar que se abandona um inconsciente, permite mostrar e apresentar por meio de Internet uma imagem ainda transformada do olhar. A experiência da viagem permite certamente descobrir novos lugares, inconhetos desde agora que se situam fora de um cotidiano; mas esta experiência continua a evoluir através olhar do espectador virtual e o meu, como post comentário de estes. Além disso, o blog situa-se sobre um sítio que permite a continuidade de uma acção no tempo, e acede à uma possibilidade de criação de outras páginas. Assim este blog me permite continuar o meu projeto mais geral do mestrado.

Bibliografia

Thierry Davila, Marcher, Créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXème siècle, éditions du regard, Paris, 2002

Walter Benjamin, Petite histoire de la photographie, extrait mis en ligne sur http://www.wikipedia.org,1931

Fred Forest, http://www.fredforest.org, art sociologique, esthétique de la communication.

Paul Auster, Léviathan, traduit par les éditions actes sud, Paris, 1993

Sophie Calle et Paul Auster, Gotham Handbook, New York, 1994

Guy Ernest Debord, Théorie de la dérive, Publié dans Les lèvres nues n° 9, décembre 1956 et Internationale Situationniste n° 2, décembre 1958.


[1] Cf. Francis Alÿs, The Loop, Tijuana-San Diego, 1996. O artista o faz fazer redigir um contrato entre ele e a instituição que convida ao título do qual tinha a qualidade de turista professional.

[2] Francis Alÿs, Turista, 1995, fotografia, coleção do artista.

[3] Nom usado pela Walter Benjamin no Paris capitale du XIXème siècle. Le livre des passages, 1982

[4] Cujo o pioneiro permanece Richard Long com os seus longos degraus no período Land arte

[5] Thierry Davila, Marcher, Créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXème siècle, éditions du regard, Paris, 2002, p 15

[6] « C'est autour et à travers le concept de déplacement que s'articulent à la fois le processus de création de l'œuvre et celui de sa présentation […]Si cette circulation généralisée représente une méthode de travail, c'est parce qu’elle est chaque fois une façon d'élaborer des pratiques et des gestes c'est à dire des manières de penser_des manières de voir, manières de faire, manières de faire voir." Cf. Anne Françoise Penders, en chemin, le Land Art

Cit. de Thierry Davila, Marcher, Créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXème siècle, éditions du regard, Paris, 2002,

[7] Thierry Davila, Marcher, Créer, déplacements, flâneries, dérives dans l’art de la fin du XXème siècle, éditions du regard, Paris, 2002, « un intervalle où se joue et s'accomplit, où s'élabore et se structure le psychisme même de la personne. Ainsi va le marcheur : il est tout autant aux prises avec une géographie physique qu'avec une cartographie psychique. » cit p 22

[8] Guy Debord, Teoria da deriva Publicada na Les lèvres nues n° 9, décembre 1956 et Internationale Situationniste n° 2, décembre 1958. Une ou plusieurs personnes se livrant à la dérive renoncent, pour une durée plus ou moins longue, aux raisons de se déplacer et d’agir qu’elles se connaissent généralement, aux relations, aux travaux et aux loisirs qui leur sont propres, pour se laisser aller aux sollicitations du terrain et des rencontres qui y correspondent

[9] Idem.

mardi 5 août 2008

Diaporama

Esses são as imagens das referências do meu projeto apresentadas no diaporama preparado para o seminário do 05 de Agosto no Santander Cultural. Um Obrigada particular à Maria Ivone e Fernanda para a organização deste dia

Francis Alÿs, Turista, fotografia, 1995, Mexico, coleção do artista



Marcel Broodthaers, musée d'art moderne, département des aigles, section publicité, mixed-media installation, 1968-72



Sophie Cale e Paul Auster, llustrations de Gotham Handbook, New York, 1995




Fred Forest, captures d'écrans du site http://www.fredforest.worldnet.net/technomariage de l'oeuvre Techno Mariage, Mairie D'Issy les Moulineaux, 18 Mars 1998


lundi 4 août 2008

De Regresso para Porto Alegre

Após ter enviado uma fotografia de cada cidade nas quals viajei, aos colegas da aula de "ações publicas", aqui tem uma selecção de 10 fotos tomadas andando no meio urbano de cada uma de ela.
Diaporamas...
nota: para ver os titulos das fotografias, apontar sobre elas-mesmas

FLORIANOPOLIS, SANTA CATARINA, DIA 16 DE JULHO 2008




PORTO ALEGRE, RIO GRANDE DO SUL, DOMINGO 20 DE JULHO 2008



CAPÃO DA CANOE, RIO GRANDE DO SUL, DO 24 ATE O 28 DE JULHO 2008

jeudi 24 juillet 2008

Capão da Canoa

Cinco dias dentra uma cidade costeira um pouco deserta...em hiverno, certamente..!


Primeiro dia

dimanche 20 juillet 2008

No centro de Porto Alegre, um certo domingo..

Treis horas em caminhando e parando-se desde os bairros Floresta e Moinhos dos ventos , avenida Cristovão Colombo e rua Ribeiro até Bom fim, avenida Osvaldo Aranhã, seguidamente até Cidade de Baixa avenida João Alfredo e termina...no ônibus!

Um Cruzamento Avenida Independência

mercredi 16 juillet 2008

Em Florianopolis

foi um dia na ilha de Florianopolis...durante 12 horas


Rue céramiquée